Mieux s’y retrouver dans les APC : quelques clés

Il existe en effet, pour un chercheur, deux voies pour assurer le libre accès à ses textes :

La voie verte (ou auto-archivage) permettant la diffusion sans frais sur une plateforme d’archives ouvertes (HAL, par exemple) d’un article publié ou en projet de l’être. Publication et consultation sont entièrement gratuites pour l’auteur et le lecteur. 

La voie dorée, c’est-à-dire une publication dans une revue en accès ouvert. Trois modèles existent selon les revues :

• Le modèle diamant : la publication dans des revues dites diamants est sans frais pour le lecteur, ni pour l’auteur. Le DOAJ (Directory of open access journals) recense plus de 12 000 revues scientifiques en accès ouvert et signale toutes celles conformes au modèle diamant.
• Le modèle full Open Acess avec APC obligatoires : la publication dans ces revues entièrement en accès ouvert est soumise à des frais. Il s’agit essentiellement des revues des grands éditeurs commerciaux ainsi que des sociétés savantes anglo-saxonnes. C’est le modèle auteur-payeur (paiement en amont) qui s’oppose au modèle traditionnel sur abonnement ou lecteur-payeur (paiement en aval).
• Le modèle des revues dites hybrides avec APC optionnels. Ces revues proposent dans le même numéro, à la fois, des articles en full open access sous condition du versement d’’APC et des articles accessibles de manière restreinte uniquement aux abonnés.

Les APC sont généralement pris en charge soit par l'institution, soit par l'organisme financeur de la recherche ou l’unité de recherche ou soit encore par l’auteur sur ses crédits de recherche. Le montant des APC est très variable d’une revue à l’autre et d’un éditeur à l’autre. Le coût est à l’article ou sous forme d’adhésion institutionnelle ou individuelle à l’année ; les frais peuvent aller de quelques centaines à plusieurs milliers d’euros.

Si un chercheur est coauteur, la facture doit faire apparaître le montant total des APC et le montant de la quote-part de chaque auteur.

Il est déconseillé de payer des APC dans les revues hybrides car la publication est alors financée deux fois : par le prix de l’abonnement et par celui des frais de publication, pour le même article. C’est ce qu’on appelle le double paiement (double dipping). Par ailleurs, les APC des revues hybrides ne sont pas pris en charge par les agences de financement nationales et européennes comme la Commission européenne pour le programme-cadre Horizon Europe ou l’Agence Nationale de la Recherche.

Les consortia de bibliothèques ont engagé des négociations pour obtenir des accords dits accords transformants (transformative agreement), incluant des droits à publier en plus des abonnements. Avant de publier, il est conseillé aux auteurs de Paris 1 Panthéon-Sorbonne d’interroger, à partir du site recherche, le guichet unique science ouverte pour s’informer sur la légitimité du montant des APC demandés et savoir si l’établissement bénéficie d’une remise ou d’une prise en charge.

L’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne a conclu plusieurs accords avec clauses Science ouverte (Publish & Read) avec des éditeurs comme Elsevier, Wiley, Cambridge University Press, ouvrant ainsi à ses chercheurs le droit de publier en accès ouvert, sans frais supplémentaire ou à moindre frais et au dépôt du fichier éditeur dans HAL (avec un embargo maximum de 12 mois).

L’identification des frais liés aux APC constitue un enjeu majeur, car les montants sont en croissance rapide et difficiles à identifier. C’est pourquoi le second Plan National pour la science ouverte préconise de soutenir la diversification des modèles économiques permettant la transition du modèle classique de l’abonnement vers celui de l’accès ouvert sans frais de publication (modèle diamant) ou celui de la voie verte de l’auto-archivage.

Pour tout complément d’information : le site science ouverte à Paris 1 Panthéon-Sorbonne.