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Retour sur la journée Droit et science ouverte

La deuxième édition de la journée d’étude « Droit et science ouverte », co-organisée par la bibliothèque interuniversitaire Cujas et la Direction des bibliothèques, de l’information et de la science ouverte de l’université de Paris-Saclay, s’est tenue le 5 mai dernier au centre Panthéon. Cette année, le thème des rencontres était « Comment séduire nos chercheurs ? », afin d’alimenter les échanges entre personnels d’appui à la recherche. Étaient donc présents des bibliothécaires et documentalistes, mais aussi des éditeurs et ingénieurs qui ont à faire avec l’accompagnement de la recherche en droit.

La journée a tout d’abord été introduite par Étienne Augé, vice-président délégué à la science ouverte de l’université Paris-Saclay, et Anne Rousselet-Pimont, ancienne vice-présidente déléguée aux bibliothèques et science ouverte de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, qui a mentionné les leviers politiques disponibles, tels que l’adoption d’une « Charte de la science ouverte », permettant d’établir un dialogue avec chercheuses et chercheurs sur ces problématiques d’ouverture.

Étienne Augé et Anne Rousselet-Pimont

S’est ensuite tenue une table ronde sous l’animation d’Émilie Barthet, co-coordinatrice du bureau professionnel Couperin, autour du sujet « Comment séduire nos chercheurs ? Paroles de professeurs et d’éditeurs » : elle a en effet fait dialoguer des acteurs et actrices de l’édition scientifique en droit, venus partager leurs pratiques dans le paysage juridique d’aujourd’hui. Étaient présents Basile Bayoux, éditeur et coordinateur de la pépinière Prairial ; Benoît Blottin, directeur de l’Institut d’études de droit public à l’université Paris-Saclay et membre du comité de direction de l’Observatoire du Green Deal ; Barbara Palli, rédactrice en chef de la Revue des plateformes numériques (RPN), accompagnée de Pierre Peraldi-Mittelette, chargé d’édition pour la RPN. Aucun éditeur privé contacté n’a pu participer à cette journée.

Après un premier tour de table dédié aux retours d’expérience des différents intervenants en matière de science ouverte, se sont notamment posées les questions des freins et difficultés auxquels chacun peut être confronté dans sa pratique, mais aussi les leviers, les avantages de la publication en accès ouvert ainsi que les liens avec l’édition juridique privée traditionnelle. Les échanges qui se sont ensuivis avec la salle ont permis de mettre en lumière l’importance de ces questionnements, et leur caractère fréquent, dans un domaine particulier tel que le droit.

L’après-midi a ensuite été dédié aux ateliers, deux au choix sur les trois proposés : l’un portait sur « Comment convaincre nos chercheurs », animé par Alexandra Gottely, responsable du service Partenariats et appui à la recherche à la BIU Cujas, et offrait un espace d’échanges de bonnes pratiques et d’expériences quant aux spécificités dans l’accompagnement en droit. Un autre, intitulé « Comment séduire nos doctorants ? Que leur apportons-nous aujourd’hui ? » et animé par Renaud Delemontez-Sage, responsable du service Appui à la recherche et science ouverte du SCD de l’université Paris-Dauphine – PSL, proposait un focus sur le profil des doctorants ainsi que les manières de former et d’encourager à la science ouverte dès cette étape du parcours d’un chercheur ou d’une chercheuse. Enfin, le troisième atelier, animé par Luc Bellier, responsable du pôle Numérique, recherche et science ouverte de l’université Paris-Saclay était un lieu d’échanges autour de la question « Droit, science ouverte et intelligence artificielle » : de nombreuses questions et retours d’expériences, notamment sur les IA proposées par les éditeurs privés ont été abordés.

La journée s’est conclue sur une allocution de Grégory Colcanap, directeur de la BIU Cujas, et d’Émilie Barthet en tant que directrice de la DiBISO à l’université Paris-Saclay, avec une double annonce, celle de la création prochaine d’une liste de discussion professionnelle consacrée entre autres à cette question de l’accompagnement de la recherche en droit au sein des bibliothèques juridiques, qui permettra de disposer d’un lieu de partage d’expériences, de connaissances et de questionnements, et celle d’une troisième édition de la journée Droit et science ouverte à venir l’année prochaine.

En conclusion, l’équipe organisatrice tient à remercier les intervenantes, intervenants et l’ensemble de celles et ceux qui ont participé à cette journée riche en réflexions.