Retour sur la Semaine de la science ouverte 2024
Déjà la 7e édition de cet événement entièrement dédié à la science ouverte, proposé par les bibliothèques de Paris 1 Panthéon-Sorbonne (SCD, BIU Cujas et BIS) en collaboration avec la vice-présidente déléguée en charge des bibliothèques et de la science ouverte, Anne Rousselet-Pimont. Cette semaine se déroulant à l’automne a dorénavant toute sa place dans l’agenda des manifestations de la recherche et a trouvé au fil des années son rythme de croisière. Suivant une programmation bien rodée, chaque journée explore une facette de l’écosystème de la science ouverte avec ses multiples implications pour l’activité du chercheur.
Le 25 novembre 2024, la semaine a été lancée par Anne Rousselet-Pimont et Fabienne Peraldi-Leneuf, vice-présidente chargée de l’Europe ainsi que par François Nawrocki, directeur du Service commun de la documentation (SCD). Ce fut l’occasion du lancement officiel de la Charte de la science ouverte de l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne, adoptée le 24 octobre 2024 par le Conseil d’administration (voir Lettre de l'université # 93).
Sara Decoster, responsable science ouverte de la KU Leuven (Louvain, Belgique) a ensuite pris la parole en qualité d’invitée de l’alliance Una Europa, succédant à ses homologues d’Edimbourg, de Bologne, de Madrid et d’Helsinki. Elle a proposé un panorama sur la stratégie Open Science de la KU Leuven dans le double contexte flamand et européen.
La vision européenne était également au cœur de la présentation proposée par David Reymond, maître de conférences à l’université de Toulon, représentant du consortium CRISalid et du projet SoVisu+, présentation consacrée aux CRIS, les systèmes d’information recherche. Un focus d’actualité alors que l’université se dote d’un système d’information (SI) recherche qui contribuera à une meilleure circulation des données entre les différents acteurs de la recherche. L’auditoire a découvert avec intérêt l’outil SoVisu+ au service de la qualité de description des travaux et de leur découvrabilité.
Placée sous le signe de l’Europe, la semaine s’est poursuivie le mardi avec une réflexion sur la publication en accès ouvert (Open Access), volet originel de la science ouverte. Hélène Bégnis, responsable des communautés d’utilisateurs de HAL au CCSD du CNRS (Centre pour la communication scientifique directe) fait part des dernières innovations de HAL, véritable plateforme au service de la visibilité et de l’impact des travaux des chercheurs. La seconde moitié de son intervention fut consacrée aux identifiants ORCID, IdRef, IdHAL dont l’utilisation devient incontournable car conditionnant la large dissémination des publications.
Gregory Colcanap, directeur de la bibliothèque CUJAS, a ensuite introduit la première table ronde avec une présentation liminaire des différentes alternatives s’offrant aux auteurs, aux revues, aux éditeurs, aux institutions pour publier en accès ouvert sans frais. Un débat réunissant Martin Dulong des Éditions de la Sorbonne, Eléonore Challine, MCF, rédactrice en chef de la revue Photographica (HICSA) et Maryline Efstathopoulos, responsable éditoriale de la Revue internationale des Études du développement (IEDES) a ensuite démarré. L’après-midi, un atelier RGPD a complété le programme autour de François Descubes délégué à la protection des données (DPD) à l’université, Rebecca Rousseau, adjointe au DPD ainsi que Céline Aires, juriste, DPD à l’université Sorbonne Nouvelle.
Le lendemain, les publications ont cédé la place aux données de la recherche lors d’une matinée introduite par Cécile Faliès, vice-présidente chargée de la recherche et modérée par Amélie Collin, ingénieure d’études et chargée des données de la recherche au SCD- SARSO, (service d’appui à la recherche et science ouverte). La période est particulièrement féconde à Paris 1 Panthéon-Sorbonne en projets liés à la gestion des données de la recherche : guichet ENSO, espace institutionnel dans Recherche Data Gouv, antenne Paris 1 Panthéon-Sorbonne de la PUD Nanterre. Amélie Collin et Muriel Roger, professeure de sciences économiques (CES – UMR 8174) en ont détaillé les principaux aspects.
Ce tour d’horizon des projets a été complété par un coup de projecteur sur les services de la Bibliothèque Interuniversitaire de la Sorbonne en matière de science ouverte proposé par Laurie Aoustet et Ekaterina Novokhatko du SERVAL. Enfin large place fut faite à deux projets de recherche en cours évoqués par leurs porteurs sous l’angle de la gestion des données de recherche (rédaction du PGD, stratégie d’archivage, d’ouverture dans les entrepôts de confiance.). Julie Vallée, directrice de recherche CNRS, membre du LISST (Toulouse) et de Géographies-cités fit découvrir à l’assistance le Mobiliscope, outil de géovisualisation des mobilités de la population. Charlotte Duvette, docteure en histoire de l’art de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, MC associée, lauréate du prix « Science ouverte des données de la recherche », accompagnée de Paul Kervegan, ingénieur d’études à l’INHA, a suscité la curiosité des participants sur le projet « Richelieu – Histoire du quartier ».
La semaine a suivi son cours avec la journée du jeudi dédiée aux doctorants autour de la question des données de la thèse : « Doctorants, doctorantes, que faites-vous de vos données de thèse ? ». La matinée conçue et animée par Nayeli Desbrosses, responsable adjointe du SCD-SARSO et responsable des thèses électroniques fut ponctuée par les interventions de Rebecca Rousseau, adjointe au DPD Paris 1 Panthéon-Sorbonne, puis de Pierre-Marie Olivié, attaché d’administration à la Direval, sur la saisine du comité d’éthique. Marion Dessaint, docteure en archéologie à l’université, livra un retour de terrain sur le traitement des données de sa thèse (images, entretiens, corpus textuels et numériques).
À l’issue de ces quatre riches journées, il restait à conclure avec l’habituelle matinée professionnelle, cette fois à destination des correspondants science ouverte et données en unité de recherche et en bibliothèque. Ce réseau nouvellement créé à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, coordonné par Amélie Collin du SCD-SARSO, a vocation à soutenir le projet CoDataSorb d’atelier de la donnée qu’elle pilote pour l’université au sein de Sorbonne Alliance. Il s’adosse au réseau déjà existant des référents HAL dans les 37 unités de recherche de Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Amélie Collin a présenté la fiche de fonction du correspondant science ouverte et lancé un fructueux échange collectif. Parole fut donnée en conclusion à Emilie Roux, responsable du centre de documentation du Centre d’économie de la Sorbonne (CES-UMR 8174), qui témoigna de la création d’une cellule « données » à l’UMR.
Que soient remerciés les participants venus de tous les horizons de l’université et les intervenants. Rendez-vous en juin 2025 pour la 3e édition de la Semaine des Données de la Recherche de Sorbonne Alliance et proposée par Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Sorbonne Nouvelle